Situées sur le mur de l'école Saint-Roch, rue de l'abbé Doudermy
Description du monument
Plaque commémorative de la Seconde Guerre mondiale
Localisation
Sur le mur de l’école Saint-Roch, rue de l’abbé Doudermy à Armentières
Financement
Privé
Année de construction
Inconnue
Inscription
« Aux agents de la défense passive d’Armentières et à leurs camarades morts pour la France le 22 juin 1944 »
« A la section jociste de Saint-Roch, à ses camarades tombés au champ d’honneur de la charité le 22 juin 1944 »
Évènement commémoré
Bombardements alliés sur Armentières en juin 1944.
Les bombardements de juin 1944
Le 6 juin 1944, le débarquement en Normandie permet aux Alliés de reconquérir les territoires occupés par les Allemands. Pour empêcher le repli allemand, des bombardiers anglo-américains tirent sur la voix ferrée Lille-Dunkerque. Le 22 juin 1944, la portion de voie de chemin de fer d’Armentières est la cible de plusieurs de ces tirs. La rue Jules Lebleu, l’institution Saint-Jude, le quartier de la gare et le quartier Saint-Roch sont touchés, faisant 88 tués. Parmi ces victimes se trouvent une équipe de défense passive, arrivée dès l’alerte, et un groupe de jeunes en train de suivre un cours de secourisme près de l’église Saint-Roch, rue des Jardins (aujourd’hui rue de l’abbé Doudermy).
La défense passive
Dans les années 1930, pour parer à l’éventualité d’un conflit mondial, des mesures de défense passive sont mises en place sur le territoire. La défense passive a pour objectif de protéger la population face aux attaques aériennes. Pour cela, la municipalité d’Armentières établit les plans d’évacuation de la ville et forme la population aux consignes de sécurité en cas de guerre : obturation des fenêtres, suppression de l’éclairage public, restriction des sorties aux frontières, arrêt des cloches pour ne pas confondre avec une sirène d’alarme, port obligatoire du masque à gaz, restrictions alimentaires… Des agents de la défense passive sont formés aux gestes de premiers secours en cas de bombardement ou d’attaque au gaz et interviennent auprès des habitants. Ces agents, pour la plupart volontaires, sont fortement touchés par l’attaque aérienne du 22 juin 1944 car ils étaient les premiers à être dépêchés sur le terrain pour porter secours aux victimes. Parmi eux se trouvaient des jeunes des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes (JOC).
La Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC)
La JOC est une association de jeunes issus de milieux populaires et ouvriers qui réfléchissent et agissent face aux problématiques de la société et notamment l’aide aux malades. Les jeunes tués lors du bombardement suivaient une formation aux premiers secours auprès des agents de la défense passive.
Les noms commémorés sur la plaque
Sources :
- Archives municipales - 4 H 74 et 4 H 75
- Fernagut (Alain), Les mémoriaux de la rue de l'abbé Doudermy, La Voix du Nord, 1999.
- LANDLER (Hans), Armentières sous l’Occupation, Gilles Guillon, Lille, 2020.
- COMMISSION ARMENTIÈRES HIER ET AUJOURD’HUI, La guerre 39‑45 en Armentières, Armentières.
- Les Carnets de Jean Autès, 1939-1945.
Autre lien :
Mémorial Genweb : MémorialGenWeb Relevé v21 (memorialgenweb.org)